Banques

CEMAC : la BEAC prévoit une baisse de la croissance

La conjoncture difficile marquée par une poussée inflationniste depuis le second semestre 2022 devrait se renforcer l’année prochaine pour l’ensemble des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en dépit d’une amélioration des recettes pétrolières qui constituent la principale ressource budgétaire. Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au terme de sa quatrième session le 15 décembre dernier à Douala, a revu les prévisions de croissance à la baisse.

Tenant compte de l’environnement international dont les crises multiformes impactent négativement sur l’économie mondiale et de la fluctuation des économies sous régionales sous l’emprise de diverses crises endogènes, la Banque centrale table désormais sur un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 2,9% en 2023 contre 3,2% de taux de croissance du PIB préalablement projeté.

Malgré une reprise progressive de l’activité économique, la zone CEMAC dont l’économie observe un trend haussier ces dernières années subirait notamment les frais de la morosité du contexte international marqué par l’accélération des tensions inflationnistes et la détérioration des termes de l’échange. Conséquence, l’inflation qui se situe à 4,6% devrait s’accentuer pour se situer à 5,5% en fin d’année, avant d’amorcer un recul à 4,8% au premier trimestre 2023, ce qui est largement au-dessus du taux de 3%, le seuil communément admis dans la sous-région.

Des indicateurs peu favorables qui ont amené le CPM à maintenir inchangés le Taux d’intérêts des appels d’offres (TIAO) à 4,50%, le taux de facilité de prêt marginal à 6,25%, et le taux de la facilité de dépôt à 0,00 %. Quant aux coefficients de réserves obligatoires, le taux stagne à 7,00 sur les exigibilités à vue et à 4,50% sur les exigibilités à terme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *