Cameroun : plus de 2000 milliards de FCFA de recettes fiscales non pétrolières

Les comptes sont plutôt bons pour l’administration fiscale, à quelques jours de la fin de l’exercice budgétaire en cours. Pour les onze premiers mois de l’année, la Direction générale des impôts (DGI) révèle que plus de 2 000 milliards de FCFA (3,2 milliards de dollars) représentant les recettes fiscales non pétrolières ont été collectés et reversés dans les caisses de l’Etat. En dépit d’un environnement économique difficile, c’est la première fois que l’administration fiscale atteint un tel niveau de recouvrement.
Sur la période considérée, le fisc a globalement collecté 2426 milliards de FCFA d’impôts (3,9 milliards de dollars), soit une hausse de 410 milliards de FCFA (665 millions de dollars) en valeur relative et une progression de 20,3% en valeur absolue par rapport à 2021. Pour le mois en cours, la DGI projette que les recouvrements annuels pour l’exercice 2022 pourraient culminer à 2700 milliards de FCFA (4,3 milliards de dollars). D’après les informations, cette courbe évolutive est le résultat des réformes engagées dans ce secteur, notamment la digitalisation de la plupart des poches de recouvrement, ce qui a conduit à réduire la corruption et le clientélisme et entrainer l’augmentation des recettes.
« Aujourd’hui, tout est complètement fait en ligne au niveau des grandes, des moyennes, des petites et des micros entreprises des chefs-lieux des régions. Il est possible de s’enregistrer à partir de son téléphone ou de son ordinateur, et de payer l’impôt sans se rapprocher de l’administration fiscale. Car, il n’y a plus de caisse au niveau de l’administration des impôts. Même les différentes attestations fiscales s’acquièrent désormais en ligne », renseigne la DGI.
Pour le prochain exercice, les objectifs d’accroissement de recettes devraient être maintenus à travers l’implémentation du plan triennal 2023-2025 qui vise une modernisation accrue du système fiscal. Ledit plan s’articule autour de quatre points en l’occurrence, l’accroissement de la mobilisation des recettes fiscales ; l’amélioration de la qualité des services fiscaux ; la mise en place d’un système d’information moderne à la DGI ; le pilotage et la coordination des services fiscaux.