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Association africaine de l’eau : les pertes commerciales et la lutte contre la fraude au centre d’un colloque

La problématique du financement du secteur de l’eau potable préoccupe l’Association africaine de l’eau (AAE). L’organisation les 26 et 27 janvier 2023 à Yaoundé en partenariat avec la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) d’un colloque sur la « Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : maîtrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d’eau potable » avait pour fil conducteur la recherche des solutions idoines pour maîtriser des pertes d’eau qui constituent  un réel obstacle au processus d’approvisionnement.

Selon une étude de la Banque mondiale (BM), 32 milliards de mètres cubes d’eau sont produits annuellement à travers le continent dont 16 milliards de mètres cubes d’eau fournis aux clients sans être facturés à cause des compteurs défectueux et des problèmes de fraude. Des dysfonctionnements qui engendrent plus de 14 milliards de dollars (8444 milliards de FCFA) de pertes pour les sociétés de production, de distribution et de commercialisation d’eau potable. Pourtant, la réduction desdites pertes de 50% permettrait d’alimenter 100 millions de personnes sans investissements supplémentaires alors que plus de 300 personnes en Afrique n’ont pas accès à l’eau potable. 

« Les enjeux de ces deux jours de réflexion sont énormes, et la survie de nos entreprises en dépend. Mais ensemble, nous réussirons, en traçant à l’issue de ce colloque, les sillons d’un nouveau modèle de société de production et distribution de l’eau potable dans la sous-région Afrique centrale », a déclaré Blaise Moussa, le directeur général de Camwater, par ailleurs premier vice-président de l’AAE pour l’Afrique centrale.

A en croire des experts, les pertes commerciales et physiques sont liées entre autres à l’urbanisation rapide, la diminution de la quantité fournie, l’insuffisance des compétences technologiques et techniques, l’infrastructure vieillissante, les contraintes financières, la mauvaise politique des opérations, les fraudes nocturnes et surtout le vandalisme des consommateurs.

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