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Infrastructures: 21 milliards de FCFA pour la reconstruction du Nord-ouest et du Sud-ouest

Un nouvel élément a été versé dans le programme de reconstruction des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à des revendications sociopolitiques à travers la décision du chef de l’Etat camerounais visant la mobilisation des ressources financières au profit de la zone sinistrée.  Dans un décret, Paul Biya habilite le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire à signer avec la Banque islamique de développement (BID), un accord de prêt d’un montant de 21,1 milliards de FCFA (35 millions de dollars) pour le financement du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (PPRD).

Les fonds issus du prêt consenti par la BID viendront s’ajouter aux 11,5 milliards de FCFA (19 millions de dollars) déjà débloqués pour réhabiliter et construire des infrastructures détruites par des séparatistes. Il  s’agit entre autres, des routes, des écoles, des hôpitaux et d’autres édifices publics et privés vandalisés par des sécessionnistes.

Sur une enveloppe globale de 154 milliards de FCFA (253 millions de dollars) prévue pour remettre en état ces deux régions en proie à des violences sociales, seulement 11,5 milliards de FCFA ont été mobilisés jusque-là, dont 75% provenant des ressources de l’Etat. Les autres contributeurs étant le Japon 1,5 milliard de FCFA (2,5 millions de dollars), le secteur privé camerounais 1,2 milliard de FCFA (2 millions) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) 400 millions de FCFA (656 mille dollars). La faible mobilisation des financements explique le gouvernement constitue un obstacle au déploiement du PPRD, d’où la décision de rechercher des financements en recourant notamment aux guichets dits concessionnels.

Sur le terrain, malgré le grand dialogue national organisé en 2020 appelant à la fin des hostilités, la paix n’est toujours pas de retour. Toutefois, l’activité des groupes armés de plus en plus esseulés, consiste essentiellement à spolier la population civile. Des tueries, des prises d’otage, la séquestration des riverains constituent leur mode opératoire, ce qui ne cadre plus avec des combats idéologiques de départ et plus précisément, l’indépendance de la partie anglophone du Cameroun.

Depuis le début des violences sociales en 2016, l’on dénombre plus d’un million de déplacés internes, plus de 100 000 réfugiés pour plus de 6000 morts constituées pour la plupart des civils sans défense.

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