Banques

CEMAC : des réformes de la BEAC pour booster le marché monétaire

Les mesures implémentées sur le marché monétaire par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ont produit des résultats encourageants contribuant à une meilleure transmission de la politique monétaire dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Au cours des dix dernières années, trois axes d’intervention ont été particulièrement impactés par lesdites réformes, notamment la densification du réseau interbancaire, l’intensification des transactions interbancaires combinée à une défragmentation du marché interbancaire et la baisse de l’excédent de liquidité du système bancaire sous-régional.

Concernant le réseau interbancaire, l’on a noté une nette augmentation du nombre d’acteurs et de transactions enregistrées mensuellement puisque la densification du réseau constitue un élément important d’une meilleure transmission de la politique monétaire. A titre illustratif, « avant mai 2018, sur la cinquantaine de banques de la CEMAC, seulement 8 participaient aux transactions interbancaires. En septembre 2022, on a pu enregistrer 33 banques ayant participé au dénouement des transactions enregistrées sur le marché monétaire. En termes d’opérations, 137 opérations ont été dénombrées en septembre 2022 contre 4 opérations seulement en mai 2018 », souligne la Banque centrale. Pendant la période de référence, le volume cumulé des opérations interbancaires est passé de 8 milliards de FCFA (13 millions de dollars) à 478 milliards de FCFA (783 millions de dollars).

Pour ce qui est de la liquidité bancaire, elle a structurellement baissé depuis la mise en place de la stratégie de gestion de la liquidité à travers l’évolution des Facteurs autonomes de liquidité bancaire (FALB). Si au début de l’exercice en 2018, les simulations indiquaient que l’excédent de liquidité à absorber par la BEAC dans le cadre de ses interventions hebdomadaires était d’environ 900 milliards FCFA (1,4 milliard de dollars), celle-ci a baissé de manière significative pour s’établir à 251 milliards de FCFA (411 millions de dollars) à fin décembre 2022.

De son coté, depuis son lancement en 2011, le marché des titres publics s’est progressivement imposé comme cadre alternatif pour la mobilisation des ressources destinées au financement des besoins des Etats de la CEMAC. Un changement de paradigme qui permet aux Etats de la zone de « passer à une gestion de la dette intérieure plus dynamique et plus performante car désormais basée sur une évaluation par le marché permettant de lever d’importantes ressources provenant du secteur bancaire et contribuant ainsi à l’assèchement de la surliquidité du secteur », précise la BEAC.

Faut-il le souligner, en 2011, les premières émissions de Bons du Trésor Assimilable (BTA) se sont établies à 51,6 milliards de FCFA (84 millions de dollars) et, dix ans plus tard, les fonds levés sur le marché ont augmenté de 6265% pour s’établir à 3282 milliards de FCFA (5,3 milliards de dollars) en 2021 soit, 2145 milliards de FCFA (3,5 milliards de dollars) de BTA et 1134 milliards de FCFA (1,8 milliard de dollars) d’Obligations du trésor Assimilables (OTA), ce qui représente un encours global des valeurs du trésor de 5302 milliards de FCFA (8,6 milliards de dollars) à fin décembre 2022.

                            Avec Financial Afrik

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