Transfert d’argent en zone CEMAC: le GIMAC tire la sonnette d’alarme

Les opérations de transfert et de paiement d’argent dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ne respectent pas toujours la réglementation en vigueur. Le Groupement interbancaire et monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) en a fait le constat au cours d’une réunion d’évaluation le 24 mars 2023 à Douana sur la mise en œuvre de la nouvelle tarification dans un contexte où il est établit que l’interopérabilité est un vecteur important de l’inclusion financière en zone CEMAC.
Autour du GIMAC, près d’une centaine de participants constitués de banques, les opérateurs de Mobile Money, les établissements de paiement, les transféreurs d’argent et les structures qui offrent les services à valeur ajoutée dans l’interopérabilité des systèmes de paiement dans la sous-région.
D’après des études, les abus concernent notamment le fractionnement des transactions, car en dépit de l’instruction du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) indiquant que les transactions sont plafonnées avec la possibilité pour les opérateurs de transférer jusqu’à 5 millions de FCFA (8 mille dollars), ces dispositions ne sont pas respectées par les opérateurs qui préfèrent des fractionnements qui leur permettent de maximiser les gains.
« Il s’agit pour les opérateurs de corriger ces fractionnements; nous sommes d’accord que ces opérateurs qui participent à l’inclusion financière ne sont pas les philanthropes, ils doivent gagner de l’argent, rentabiliser leurs investissements ; mais ils doivent le faire avec sagesse et intelligence en préservant le maître mot de cette mise en œuvre du décloisonnement des paiements dans la sous-région qui est l’inclusion financière et la fluidité des paiements pour booster le commerce et les investissements et accélérer la mobilité des personnes et des biens », a insisté le directeur général du GIMAC, Valentin Mbozo’o.
La tarification apparait donc comme est un facteur déterminant pour le choix des moyens de transferts d’argent, de paiement de biens et de convergence de beaucoup de choses. Selon la BEAC qui instaurait il y a plus d’un an la tarification monétique interbancaire en zone CEMAC et interopérable, il est recommandé de revoir souvent ces tarifications pour booster les échanges financiers et inclure le maximum de concitoyens de la sous-région dans la finance.
Au terme des travaux, les participants ont convenu de poursuivre avec la tarification actuelle le temps de mieux étudier la nouvelle offre qui devrait être mise en œuvre d’ici l’année prochaine. Faut-il le préciser, en 2022, l’état de la monétique en zone CEMAC est constitué de 89 participants, plus de 10 millions de transactions pour un montant cumulé de 395 milliards de FCFA (648 millions de dollars).
Avec Financial Afrik