Banques

Coopération : péril sur un financement de 1200 milliards de FCFA de la Banque mondiale

Le solde des engagements non décaissés du Cameroun auprès de la Banque mondiale a pris des proportions inquiétantes au cours des dernières années d’après les conclusions de la revue conjointe du portefeuille entre les deux parties. Au terme des travaux le 17 mai 2023 à Yaoundé, il ressort que le volume des soldes des engagements non décaissés s’élève 1200 milliards de FCFA (2 milliards de dollars). Des financements que le Cameroun devrait capter au cours des trois prochaines années afin d’éviter que ces ressources ne deviennent forcloses. Les trois années correspondent à la durée restante moyenne avant la clôture des engagements en cours, précise-t-on au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Avec dix-neuf projets actifs au Cameroun, le portefeuille de la Banque mondiale se chiffre à 1552 milliards de FCFA, (2,5 milliards de dollars). Or, selon cette institution de Bretton Woods, le taux de décaissement cumulé à date est de 24% pour les projets nationaux et de 4% pour les projets régionaux. Si ce taux « en soit ne devrait pas être un problème », selon le chef des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, « on aimerait accélérer l’exécution des projets au regard de l’urgence des besoins des populations ». Ainsi, pour le cas précis de l’année 2023, le taux de décaissement se situe actuellement à 6% seulement, ce qui est inquiétant par rapport au taux projeté de 20% au 30 juin prochain.

Faut-il le préciser, le cadre de partenariat entre le Cameroun et la Banque mondiale est axé principalement sur trois domaines: la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales notamment celles en situation défavorisée par la nature et les conflits, le développement des infrastructures et du secteur privé, en mettant l’accent sur l’énergie et le transport, l’environnement des affaires, les services financiers et la qualité de la main-d’œuvre en intégrant que le secteur privé est moteur de croissance, et la bonne gouvernance, l’objectif étant d’accroître l’efficacité des dépenses de l’Etat et des services publics, d’améliorer la réglementation dans des secteurs clés et d’associer davantage les citoyens à la fourniture des services.

Partenaire multilatéral, le Groupe de la Banque mondiale (BM) est représenté avec deux de ses guichets, en l’occurrence, l’Association internationale de développement (IDA) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). A cela s’ajoute la Société financière internationale (SFI) e consacrée au secteur privé, dont le portefeuille couvre quatorze projets d’investissements.  

                                      Avec Financial Afrik

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