divers horizons, notamment des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), se sont donné rendez-vous le 1^er juin 2023 à Yaoundé pour la première édition de l’Economie Business Summit. Sur la thématique centrale « Opportunités d’investissement à l’ère du numérique » les participants ont fait un tour d’horizon des économies en émergence à travers des débats, l’exposition, des échanges B to B visant la création et la consolidation des partenariats d’affaires. L’on aura noté une participation active des acteurs des secteurs de la digitalisation, des banques, des télécoms, des finances, des assurances, de l’immobilier et des BTP, des agro-industries ou encore des transports.

Dans un contexte où la digitalisation est de plus en plus au centre des activités, « l’un des aspects les plus cruciaux de l’Afrique c’est de transformer l’économie numérique », a indiqué le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Likeng, d’autant que « la transformation numérique a favorisé l’accès aux nouveaux marchés et aux solutions innovantes ». Pour preuve, la pénétration de l’internet en Afrique a atteint 44% en 2021 contre 10% en 2010, une quasi révolution numérique qui favorise de nombreuses opportunités d’investissements.

Toutefois, de nombreux problèmes subsistent pour le développement du numérique notamment des insuffisances liées à l’infrastructure, à la réglementation et à un personnel qualifié. Malgré ces difficultés, « le débat vaut la peine, puisqu’au cours des dix dernières années l’Afrique a fait un énorme bond dans le domaine de la transformation numérique. L’on peut ainsi prendre pour exemple la pénétration du mobile et de l’internet mobile, le succès du mobile banking et l’émergence récente d’un écosystème de startups innovantes, a souligné Thierry Ekouti, directeur général de Economie médias group, et organisateur de la première édition de l’Economie business summit.  

Selon une étude de l’Union internationale des télécommunications (UIT), une hausse de 10% de la pénétration d’internet haut-débit mobile en Afrique engendrait une augmentation moyenne de 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) par habitant. C’est dire si l’objectif des promoteurs de déboucher sur l’organisation annuelle de ce type de rencontres semble opportun parce que c’est « une initiative prometteuse et pertinente pour notre continent », a relevé Thierry Hott, le président de Rebranding Africa forum, en dépit des avancées indéniables, a-t-il insisté, « le continent africain reste et demeure une friche numérique qu’il convient de défricher ».

Avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), l’Afrique doit profiter de tous les avantages que lui offre l’économie numérique pour améliorer des échanges intra-africains qui se situent autour de 16% avec des disparités selon les régions.