Minerais: vers la reprise du projet d’exploitation cobalt-nickel-manganèse à l’Est du pays

Le gouvernement camerounais a annoncé la reprise du projet d’exploitation du cobalt-nickel-manganèse de Nkamona située dans la partie orientale du pays. Une reprise consécutive à une descente sur le terrain le 3 juin dernier par des responsables du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique en compagnie des nouveaux repreneurs, en l’occurrence, la firme Phoenix Mining, l’entreprise ayant racheté au terme d’un accord global les parts de Geovic mining Corp, la filiale camerounaise de la junior minière américano-canadienne dont les activités ont cessé depuis quelques années pour défaut de financements.
En gestation depuis 2003, date de l’obtention du permis d’exploitation, ce gisement minier qui couvre une superficie estimée à 1250 km2 est effectivement riche en cobalt-nickel et manganèse de haute teneur, rapportent des sources proches du dossier. Ces informations s’appuient entre autres sur des échantillons prélevés sur l’un des six puits ouverts d’une profondeur de 18,80 mètres. S’il est vrai que l’on annonce l’imminence des travaux, en l’état actuel, le repreneur Phoenix Mining n’a pas communiqué sur le montant des investissements.
« Nous pensons que le projet va effectivement reprendre car avant Phoenix Mining, c’est d’abord African battery metals Plc qui avait repris la licence d’exploration. Par la suite, rien n’a véritablement évolué », précise-t-on. Toutefois, l’on s’accorde que grâce aux travaux d’exploration antérieurs de Geovic, « cette région héberge l’une des plus importantes ressources de cobalt et nickel au monde, en dehors de la République démocratique du Congo ».
Des études de faisabilité renseignent que le projet cobalt-nickel-manganèse de Nkamona représente plus de 121 millions de tonnes de ressources minérales pouvant être exploitées à 22% durant vingt-cinq ans. Les teneurs moyennes sont respectivement de 0,26% pour le cobalt, 0,66% pour le nickel et 1,48% pour le manganèse. Durant les dix premières années d’exploitation, l’on espère produire en moyenne annuelle 13,5 millions de livres de cobalt, 7,25 millions de nickel et 138 millions de carbonate de manganèse.