Entreprise et Marché

Patronat : l’avenir du GICAM suspendu à la décision de l’assemblée générale extraordinaire 

Les adhérents du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) sont convoqués en assemblée générale extraordinaire le 11 juillet 2023 pour décider de l’avenir de leur mouvement patronal. Il s’agit notamment de la ratification du traité de fusion entre le GICAM et Entreprises du Cameroun (ECAM) suite à l’accord du 5 avril 2023 devant déboucher sur la création d’un seul regroupement patronal ; objectif, renforcer les capacités opérationnelles des milieux d’affaires et accroître leur poids vis-à-vis des pouvoirs publics et des instances internationales dans l’optique d’améliorer les conditions d’investissement au Cameroun.

Ce processus fait l’objet d’une fronde interne entre partisans et pourfendeurs de la fusion. Entre fusion-création et fusion-absorption, des thèses se multiplient puisqu’entre temps, l’on signale des velléités pour une troisième, voire une quatrième tendance. Le différend s’est transporté devant les tribunaux pour l’invalidation de l’une et l’autre démarche, sauf qu’à la fin, le Tribunal de grande instance (TGI) du Wouri à Douala, a rejeté les requêtes en annulation, ce qui laisse croire que les adhérents devraient se prononcer sur l’acte de fusion entrepris par les présidents du GICAM, Célestin Tawamba et de ECAM, Protais Ayangma.  Cette fusion devant être l’aboutissement « heureux » d’un projet initié depuis 2017, lorsque les deux parties avaient décidé de mettre sur pied une « coordination patronale » en vue d’un retour à un patronat unifié.

Dans les milieux d’affaires, l’on affirme que le retour envisagé à une seule organisation patronale est à une « correction » d’autant que les fondateurs d’ECAM sont des membres du GICAM qui avaient décidé de partir de la maison-mère en signe de contestation contre une « mauvaise transition » il y a une quinzaine d’années. D’après des statistiques, le GICAM avec plus d’un millier de membres et ECAM plus d’un demi milliers d’adhérents contrôlent plus de 90% du tissu économique du pays. La décision qui sortira de cette assemblée générale dessinera les contours du futur patronat. Que le oui ou le non l’emporte, tout laisse croire que l’on se dirige tout droit vers un autre GICAM.  

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