Le programme de rénovation des installations et des équipements portuaires va franchir un cap supplémentaire avec la modernisation du terminal de pêche, partie intégrante des projets prioritaires retenus par le schéma directeur de développement du Port de Douala-Bonabéri. Dans une perspective visant à apporter une solution durable et adaptée à la situation déplorable de ce terminal, le Port Autonome de Douala (PAD) représenté par son Directeur général, Cyrus, Ngo’o et Douala Port Fishing Terminal (DPFT), par son Directeur général, Moraud Zambo, ont signé le 24 juillet 2023, une convention pour la réalisation dudit projet sur la base d’un Partenariat public-privé (PPP) du type Build-operate and transfer (BOT).

Pour faire face à un état de vétusté et de délabrement des infrastructures de conservation à froid des produits issus de la pêche consécutif à leur vieillissement et à un arrêt prolongé des investissements sur cette plateforme, l’accord prévoit l’autorisation de conception, de financement, de réhabilitation, de modernisation, d’exploitation, de maintenance et de remise à niveau avant rétrocession au PAD du terminal de pêche du port de Douala-Bonabéri pour un investissement hors taxes de 131 milliards de FCFA (221 millions de dollars).  Objectif, doter le port de Douala-Bonabéri de nouvelles installations de traitement et de conservation des produits halieutiques et la maîtrise de la chaine de froid portuaire, en phase avec les normes et standards internationaux.

« En dépit des nombreuses mesures prises par le Gouvernement au fil des années, notamment en termes de défiscalisation du poisson importé au Cameroun et d’incitations aux investissements dans le secteur de l’aquaculture et de la chaine de valeur aquacole, afin de garantir l’accès des ménages aux produits halieutiques de qualité, en quantité suffisante et à des prix réduits, l’on constate malheureusement que ces objectifs restent toujours loin d’être atteints », a déclaré le Directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o. Selon les statistiques officielles, « la production actuelle de poisson ne parvient toujours pas à répondre à la demande nationale de protéines halieutiques, en dépit du rythme accéléré des importations nationales de poisson congelé, d’une valeur annuelle d’environ 100 milliards de francs CFA », a-t-il précisé.

D’après les projections, les activités de pêche liées aux nouvelles infrastructures réhabilitées et modernisées du terminal de pêche du Port de Douala couvriront environ 28% des besoins en protéines halieutiques du Cameroun, soit 41,6% de la production nationale de poisson. Un investissement ayant pour objectif de prémunir le marché national d’une dépendance totale aux importations des produits halieutiques, et de contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun. Au cours des 25 d’exploitation, le promoteur devrait engranger un bénéfice de 761,3 milliards de FCFA (1,3 milliard de dollars), tandis que sur la même période de référence, les recettes totales de l’Etat couvrant le PAD, les impôts et taxes devront générer 739,6 milliards de FCFA (1,2 milliard de dollars) au trésor public.