Catastrophes naturelles : 50 milliards de dollars de pertes assurées au 1er semestre
La note est salée pour le secteur de l’assurance et de la réassurance dont les sociétés dédiées ont dû casser la tirelire en vue d’un règlement définitif ou partiel des sinistres naturels. Des chiffres publiés par Swiss Re, rapportés par l’Atlas magazine renseignent que le coût économique des catastrophes naturelles survenues au premier semestre 2023 s’élève à 120 milliards USD (72 358 milliards de FCFA). Près de la moitié de ce montant, soit 50 milliards USD (30 143 milliards de FCFA) est prise en charge par le marché des assurances.
Pendant la période de référence, le tremblement de terre du 6 février 2023 qui a durement frappé la Turquie et la Syrie est considéré comme l’évènement catastrophe naturelle le plus onéreux pour l’économie mondiale avec des pertes globales estimées à 34 milliards USD dont 5,3 milliards USD sont assurées. Avec 35 milliards USD de dommages assurés, les orages violents, les fortes précipitations, les tornades et les tempêtes de grêle aux Etats-Unis sont considérés comme les sinistres les plus coûteux pour le secteur. « Il s’agit des pertes assurées les plus élevées jamais enregistrées sur une période de six mois », précise le réassureur suisse. Comme on peut le constater, il reste encore à mobiliser 70 milliards USD (42 180 milliards de FCFA) pour assurer les autres catastrophes naturelles répertoriées intervenues entre le 1er janvier et le 30 juin 2023.
Toujours selon Swiss Re, les désastres d’origine humaine ont engendré des dégâts économiques et assurés respectifs de 5 milliards USD et 4 milliards USD. Evidemment, ces catastrophes naturelles prennent en compte des violents incendies ayant touché plusieurs pays à travers le monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, sans oublier d’autres sinistres d’envergure. Dans ce panorama de sinistres, le continent africain occupe une bonne place à travers des drames causés notamment par des inondations. Sur ce chapitre, l’Etat algérien verse 172,5 millions USD d’indemnités pour faire face aux catastrophes naturelles, de même que la Capacité africaine de gestion des risques (ARC) et la Banque africaine de développement (BAD) ont versé 1,5 million USD d’indemnités suite aux dégâts causés par le cyclone Freddy à Madagascar. Ne sont pas quantifiées, des inondations meurtrières au Rwanda, des pluies diluviennes en Angola ou encore des inondations meurtrières en Somalie.
Il est évident que d’autres catastrophes naturelles ayant touché plusieurs pays d’Afrique ne figurent pas sur cette liste, les uns et les autres étant loin de s’accorder sur les critères « objectifs » permettant de figurer sur la liste de catastrophes naturelles assujetties au règlement des sociétés d’assurance et de réassurance.