Education : derniers réglages avant la rentrée scolaire

Plus qu’une semaine, des millions de jeunes camerounais, de la maternelle, du primaire et du secondaire vont reprendre le chemin de l’école pour le compte de la rentrée scolaire 2023-2024 dont les carillons vont retentir le 04 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Après la rentrée administrative intervenue il y a quelques jours, l’on amorce la dernière ligne droite. Au menu, inscriptions, achat de fournitures, toilettages des établissements scolaires. Dans les écoles, lycées et collèges, l’ambiance est la même, à quelques différences prêtes. Ici et là, parents et élèves campent devant les bureaux des responsables d’établissements pour des formalités d’inscriptions, tandis que dans les boutiques, librairies, marchés et autres lieux de commerces, les étals sont achalandés au rythme de la rentrée, avec des livres, cahiers, sacs, tenues de classes et tous les accessoires nécessaires.
« C’est déjà le train de la rentrée. Les inscriptions sont pratiquement achevées ; les emplois du temps sont quasiment harmonisés ; les conseils de classes vont se tenir cette semaine pour les derniers réglages. Nous sommes prêts pour le train de la rentrée dès le 04 septembre prochain », a indiqué un responsable du collège Libermann.
Dans ce collège catholique dirigé de main de maître depuis plus de soixante-dix ans par les Pères Jésuites, l’on se dit confiant, auréolé par les « résultats exceptionnels » au terme de l’année scolaire 2022-2023. En effet, le Collège Libermann a opéré une « vraie razzia » lors des examens officiels, affichant 100% de réussite au BEPC, Probatoire et BACC toutes séries confondues. Une excellence que l’établissement entend encore rééditer, d’où la rigueur dans le processus de recrutement dès la classe de sixième.
Pour les parents, les difficultés financières ne permettent pas pour l’instant d’inscrire tous les enfants, raison pour laquelle « nous optons par ordre de priorité non seulement pour les inscriptions, mais également pour ce qui est de l’achat des fournitures scolaires », ont-tils confié. En effet, « l’argent se fait rare ; ce qui nous impose une certaine démarche », soutiennent-ils. Toutefois, malgré cet environnement difficile, « on garde espoir que tous les enfants vont retrouver le chemin de l’école », a précisé un parent qui doit envoyer cinq de ses enfants à l’école.
« J’ai déjà été inscris. Mes parents m’ont acheté les fournitures et la tenue est en train d’être cousue. Je suis content de retrouver mes camarades après trois mois de vacances », s’enthousiasme le jeune Paulin, élève au lycée Joss de Douala. Une joie compréhensible d’autant que lui et ses amis passent en classe de seconde après avoir obtenu le BEPC. « J’ai hâte de découvrir ma nouvelle classe, et surtout qu’avec mes camarades, nous avons décidé de travailler encore plus cette année », a-t-il précisé.
Dans les établissements publics, l’on reste sur le qui-vive, « car à une semaine de la rentrée, l’on attend toujours les nominations des responsables dans les lycées et les collèges d’enseignement secondaires et techniques », a affirmé un chef d’établissement. Toutefois, ce dernier a commencé les inscriptions en s’appuyant sur « les instructions de la hiérarchie » qui interdit entre autres, « le monnayage de places et les effectifs pléthoriques ».
Un discours en déphasage avec la réalité à en croire certains parents à qui on demande jusqu’à « 100 000 FCFA pour l’inscription d’un élève en classe de sixième dans un lycée ». Comme souvent, le phénomène de corruption est au rendez-vous, car ce qui se passe à Douala se fait partout à travers le pays, notamment dans les zones urbaines où la demande reste assez élevée.
Déjà, l’on signale la mise aux arrêts des centaines d’arnaqueurs notamment à Yaoundé et à Douala, où des escrocs promettent des inscriptions dans les établissements publics et privés sous prétexte de faire partie du personnel, ou d’être des « envoyés » de certains chefs d’établissements. Voilà qui devait amener parents et élèves à la plus grande vigilance.