Les évêques du Cameroun ont séjourné à Rome du 10 au 16 septembre 2023,  pour leur visite ad limina, question de « se ressourcer et de vivifier leur foi ». Du latin « ad limina apostolorum », la visite ad limina qui signifie « au seuil des basiliques des apôtres » est un moment de pèlerinage et l’occasion pour les évêques d’un pays ou d’une région de découvrir le Vatican et de partager avec le Saint-Siège les réalités de leur Eglise locale. Une occasion idoine pour le Saint Père et la curie romaine d’échanger sur le fonctionnement et les défis de cette portion de l’Eglise.

L’échange entre le pape François et les évêques a permis à ces derniers de faire la « radioscopie de l’Eglise du Cameroun ». D’après des sources, « ils ont discuté de questions concernant la vie de l’Église catholique au Cameroun : la vie pastorale de l’Église, la formation des prêtres et des catéchistes, l’immigration, le prochain synode sur la synodalité, le dialogue interreligieux, la situation de la crise sociopolitique et économique que traverse notre pays, le Cameroun, et

la situation de la sécurité dans le monde en général ».

Selon le droit canon, la visite ad limina a lieu tous les cinq ans. Celle de 2023 intervient après la dernière en 2015, la pandémie de COVID-19 ayant interrompu ledit pèlerinage. Le séjour de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) composée d’évêques résidentiels, d’évêques auxiliaires et d’évêques émérites est l’aboutissement d’une préparation en amont par le canal de la nonciature apostolique. Chaque évêque a remis un rapport diocésain

qui décrit la chrétienté, la vie sacerdotale et pastorale, ses évolutions, ses difficultés rencontrées et ses attentes.

« Brebis galeuses »

Dans un communiqué, les « pèlerins » ont exprimé leur gratitude au « vicaire du Christ ». Au terme de leur pèlerinage, « les évêques rentrent chez eux le cœur reconnaissant d’avoir consolidé leur unité dans la même foi, la même espérance et la même charité, et se réjouissent de raviver la foi du peuple camerounais dans l’immense patrimoine de valeurs spirituelles et morales de toute l’Église, en communion

avec l’évêque de Rome ».

Au sein de l’Eglise catholique, de nombreux témoignages soutiennent que cette visite des évêques intervient dans un contexte marqué par une désacralisation à outrance des vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté des prêtres. En dehors de la vie communautaire où peu d’ouvriers apostoliques prêchent par l’exemple, des prêtres sont de plus en plus mêlés dans toute sorte d’affairisme et dans les problèmes de mœurs. L’actualité quotidienne est suffisamment illustrative. Et comme si cela ne suffisait pas pour mettre la foi des fidèles à rude épreuve, le comportement mi- païen de certains évêques reste questionnable. En effet, plusieurs d’entre eux sont tout, sauf des exemples de piété et de guides spirituels qu’ils sont censés être pour le « peuple » de Dieu.

Des brebis galeuses qui ternissent l’image de l’Eglise dont une exorcisation est vivement recommandée pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.