Hydroélectricité : EDF recherche 650 milliards de FCFA pour l’aménagement du barrage de Kikot

Déjà engagée dans la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal pour une capacité de production de 420 Mégawatts (MW), Electricité de France (EDF) a annoncé l’aménagement d’un barrage hydroélectrique à Kikot, toujours sur le fleuve Sanaga dont la puissance installée devrait se situer entre 450 et 550 MW. Dans cette perspective, la multinationale française prévoit de mobiliser 650 milliards de FCFA (1 milliard de dollars) auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux au rang desquels la Banque mondiale (BM) qui fait « partie intégrante » du projet.
Les autorités camerounaises ont marqué leur disponibilité à travailler avec les institutions financières internationales en vue de participer au closing financier du projet. Outre le groupe de la Banque mondiale, la Banque européenne de développement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD) devraient également participer au projet ce qui devrait à terme permettre de renforcer l’offre énergétique du pays qui se situe autour de 1400 MW tandis qu’une étude de la Banque mondiale situe à 62%, le nombre de Camerounais ayant accès à l’électricité.
« Le Cameroun et EDF travaillent en étroite collaboration pour le développement d’un nouveau projet hydroélectrique à Kikot dans le bassin de la Sanaga. Rendu au stade de son développement, le gouvernement souhaite que ce barrage soit un véritable pôle de développement, avec en amont une pratique intensive aquacole pour la valorisation du potentiel de la retenue d’eau et en aval, la mise en place d’agro-industries, tirant les opportunités d’irrigation offertes par le barrage », a indiqué la directrice Afrique, Moyen-Orient et Méditerranée orientale d’EDF, Valérie Levkov.
EDF et le gouvernement ont signé respectivement en 2019 et 2021, des accords d’exclusivité et de développement pour le projet de construction du barrage de Kikot. Ainsi, au-delà des études techniques, la recherche des financements devraient immédiatement. Sur la base ce planning, le closing financier devrait s’achever au plus tard en 2024, pour laisser place au lancement des travaux de construction 2025 et la mise en service de la centrale hydroélectrique en 2029.