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Centrafrique : le FMI va-t-il adouber la cryptomonnaie comme monnaie de paiement ?

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est annoncée fin octobre début novembre en Centrafrique pour faire le point sur la coopération financière et monétaire. Au-delà des questions usuelles qui tournent généralement autour de l’exécution du programme économique et financier, l’on annonce la signature des accords de convention et de financement des projets de développement couvrant divers secteurs d’activité.

Toutefois, la plus grande attente des centrafricains en général et des observateurs notamment des institutions sous-régionales chargées des affaires monétaires en particulier sera rivée sur la position officielle que pourrait prendre Brettons Wood sur la loi encadrant la cryptomonnaie en Centrafrique. A ce sujet, le ministre directeur de cabinet à la présidence Ernest Mada a indiqué le 17 octobre au cours d’une réunion préparatoire que les discussions sur l’application de la cryptomonnaie dénommée le Sangocoin se poursuivent et qu’ « une mission du Fonds monétaire international sera à Bangui dans un proche avenir pour  « l’encadrement de la Loi sur la cryptomonnaie ».

La loi sur la cryptomonnaie a été adoptée en Centrafrique le 27 avril 2022 faisant de ce pays, le pionnier en Afrique à adopter « le bitcoin comme monnaie de référence ». Une monnaie ayant même cours légale que le Franc CFA avait insisté le président Faustin Archange Touadéra. Ce qui donne au Bitcoin, « un pouvoir d’émission illimité dans toute sa transaction et à tout titre, effectuées par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées ».

L’adoption de la cryptomonnaie comme monnaie de paiement est au centre de moult divergences. Si la majorité y voit « une opportunité pour booster les affaires », l’opposition est convaincue que c’est un moyen de «  blanchiment d’argent ». Par ailleurs, les institutions régionales dédiées à l’émission de la monnaie et à sa régulation à l’instar de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) s’appuyant sur des accords monétaires en vigueur dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont formellement opposées à l’usage de la cryptomonnaie. Avec Financial Afrik

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