Le continent africain est bel et bien présent au rendez-vous du football planétaire dont le coup d’envoi de la 22è édition de la Coupe du monde (CDM) a été donné dimanche au Qatar. Du 20 novembre au 18 décembre 2022, l’Afrique à travers ses cinq plénipotentiaires que sont le Cameroun, le Ghana, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie a l’occasion et la possibilité de contester sur le plan sportif le leadership du football mondial.

Au-delà du prestige que confère le plus grand événement sportif planétaire, l’Afrique via ses représentants devrait se départir du sacro-saint principe  de l’Olympisme qui voudrait que l’essentiel soit de participer. Après plusieurs participations des équipes africaines en phase finale de coupe du monde, celles-ci doivent nourrir la légitime ambition de conquérir l’Olympe du football planétaire. Le contraire étant justement un manque d’ambition. Pour cela, il faudra naturellement faire mieux que les quarts disputés par le Cameroun et le Sénégal en 1990 et 2022, ce qui reste pour l’instant la meilleure performance de l’Afrique.

Il s’agit certes d’un rêve, mais d’un rêve réalisable si tant que chaque équipe a son destin entre ses mains. L’Afrique est fatiguée de faire de la figuration et doit nourrir l’ambition d’inverser la pyramide du football mondial. Un objectif qui ne peut être atteint que si les équipes africaines mouillent véritablement le maillot, se défont de tout complexe d’infériorité, règlent préalablement tous les problèmes de vestiaires et d’intendance, et enfilent le maillot de vainqueur. Ceci suggère un engagement sans faille, un esprit d’équipe, la cohésion du groupe, la volonté d’aller au bout du rêve   à quoi devront se combiner talent, amour de la patrie, une âme conquérante, un dépassement de soi, mieux un don de soi.

Bonne chance à l’Afrique et que le meilleur gagne

Parce que qui veut aller loin ménage sa monture, les « Lions indomptables » du Cameroun, les « Lions de l’Atlas » du Maroc, les « Lions de la Téranga » du Sénégal, les « Aigles de Carthage » de la Tunisie, les « Blacks stars » du Ghana doit impérativement aborder la compétition dans un esprit chevaleresque, ne cultivant aucun complexe. Il faudrait au préalable se qualifier de la phase des poules, puis, aborder la phase des éliminatoires directes ayant en esprit qu’un match se remporte sur le terrain. Dans cette perspective, si la Federation international de football association (FIFA), les médias et les bookmakers pour des raisons qui leur sont propres ont tôt fait de constituer leurs listes de favoris ne laissant aucune chance aux représentants de l’Afrique, il revient à ces derniers non seulement de considérer cette classification comme une grille de lecture, mais il leur revient surtout de faire mentir ces pronostics. Et c’est ici tout l’enjeu pour les « tocards » de se faire respecter et d’inverser la hiérarchie du football mondial, à l’image de  la coupe du monde 1990 en Italie lorsqu’en mondovision, le Cameroun prenait le dessus sur l’Argentine, alors que analystes et chroniqueurs prévoyaient un panier de buts pour le quintuple champion d’Afrique.

Le rêve fut sans doute éphémère, mais le message était déjà passé, qu’en football mieux qu’ailleurs, tout est possible. Vu sous cet angle, les représentants du continent africain ne doivent jamais oublier que ce qui fait la spécificité du sport en général et du football en particulier, ce sont les exploits sportifs. Au-delà des enjeux sportifs et autres qui jalonnent le football mondial, l’Afrique attend de ses mousquetaires, une participation digne et honorable qui ne soit pas une simple participation pour faire de la figuration.

Au-delà du souhait légitime de voire une équipe africaine remporter le graal du football mondial et nonobstant l’enjeu qui charrie la passion, espérons que le fair-play l’emportera.

Bonne chance aux trente-deux équipes participantes et que le meilleur gagne !