Le Président de la République Paul Biya a signé plusieurs décrets le 06 février 2023, dont l’un a particulièrement retenu l’attention des Camerounais. Il s’agit de la nomination de l’ancien gardien de buts de l’équipe nationale fanion de football, Joseph Antoine Bell dans les fonctions de président du Comité d’orientation de l’Office national d’infrastructures et d’équipements sportifs (ONIES).

« Je suis surpris par cette nomination. Forcément surpris parce qu’on ne sait pas quel jour on crée quoi. Je ne m’attendais pas qu’il se passe quelque chose aujourd’hui. On n’a commencé à voir une première solution lorsque le chef de l’Etat a créé l’ONIES. Ce qui était une très bonne idée, une bonne chose et aujourd’hui il y a ces nominations. Je dois avouer qu’évidemment je ne connais pas le contenu de la nomination puisque je ne l’ai pas suivi moi-même, mais le texte  je l’aurai forcément pour savoir ce qu’il dit exactement, quels sont ceux qui ont été nommés, parce que vous savez les grandes choses ne se font pas seuls. Donc je doute fort que j’ai été nommé seul. Ce sera donc un travail d’équipe. Mais si je considère que si me choisir est une bonne chose, celui qui a eu l’idée de me choisir a également eu la bonne idée de choisir d’autres personnes qui sont de la même valeur ».

D’après des sources, le choix porté sur l’ex gardien des Lions indomptables est la reconnaisse de son expertise en la matière, lui qui s’est souvent montré assez critique sur la gestion du mouvement sportif national en général, et singulièrement du football qu’il a pratiqué dans un niveau élevé.  

« Je remercie le chef de l’Etat d’avoir pensé depuis longtemps aux infrastructures sportives. Il en avait  parlé depuis 2004. Il avait mis en marche la réhabilitation des infrastructures, la construction des nouvelles sportives aussi, et aujourd’hui, il y a un Office pour gérer tout cela. Je pense qu’il y a une logique dans ses idées ». L’ancien sociétaire de l’Union sportive de Douala, des Girondins de Bordeaux et de l’Olympique de Marseille – pour ne citer que ces équipes- réfute catégoriquement l’idée « d’une nomination tardive » ajoutant que « le chef de l’Etat l’a souvent nommé. Il m’a même régulièrement nommé mais les autres n’ont jamais repris sa logique».

Pour preuve, « lorsque le Ministre des Sports et le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) ont signé ma radiation à vie à la coupe du monde 1990 en Italie, le Chef de l’Etat n’avait pas avalé ma radiation et m’avait reçu au Palais de la présidence avec toute la délégation officielle ». Une marque de confiance de la haute hiérarchie insiste-t-il puisque dans la foulée, le Ministre des Sports et la président de la FECAFOOT de l’époque furent « remplacés », ce qui à n’en pas douter constitue un désaveu pour ces derniers qui n’auront plus jamais la grâce de bénéficier de la confiance du Président de la République. Ils ont payé entre autres, leur incongruité d’exclure un joueur sans passer par le conseil de discipline. Autre marque de confiance, sa nomination par le chef de l’Etat comme membre de la relecture des textes de la FECAFOOT.

Il lui reviendra avec son équipe, en l’occurrence, l’administrateur François Félix Ewané ainsi que les membres du conseil d’administration de prendre des dispositions nécessaires non seulement pour la pérennité des infrastructures sportives, mais également pour leur rentabilité. C’est donc un travail ardu qui attend l’ONIES notamment au moment où le sport camerounais dans sa globalité vole au plus bas aussi bien sur la scène nationale qu’internationale.  

Faut-il le souligner, le Cameroun s’est doté d’importantes infrastructures sportives à la faveur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qu’a abrité le pays entre janvier et début février 2022. Une gestion des infrastructures qui concerne l’ensemble du mouvement sportif national, avec une vingtaine de fédérations sportives, membres du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC).