CEEAC: l’UE accompagne l’intégration régionale
L’Afrique centrale est connue comme la région la moins intégrée du continent du fait de l’absence d’une réelle volonté politique, mais aussi à cause de l’insuffisance criarde des moyens de communication. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) semble ne pas se satisfaire d’un taux d’échanges de 2% contre une moyenne continentale de 16%, multiplie des initiatives avec l’appui des partenaires au développement pour inverser cette tendance dans un contexte d’implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Les Comités de pilotage (COPIL) du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN) et du Programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique centrale (PAIRIAC) entre la CEEAC et l’Union européenne (UE) ont convenu au terme de leurs assises courant février à Douala, de la nécessité de renforcer l’intégration régionale en mettant l’accent sur la construction des infrastructures de communication à l’aune de la nouvelle stratégie d’investissement « Global Gateway » et du nouvel instrument financier « Global Europe » de l’Union européenne.
Financé à hauteur de 13 milliards de FCFA (20 millions d’euros) par le programme indicatif régional du 11ème Fonds européen de développement(FED), le PAGIRN vise à améliorer la durabilité des investissements et à assurer une meilleure efficience dans les infrastructures économiques régionales et nationales de transport, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication, à travers la mise en œuvre des activités structurantes spécifiques et une gouvernance renforcée dans ces secteurs.
Parallèlement, le PAIRIAC qui bénéficie d’un financement de 18 milliards de FCFA (27 millions d’euros) dudit 11è FED, permet d’appuyer la dynamique de rationalisation 2023 des organisations régionales, tout en facilitant la mise en œuvre effective des échanges commerciaux intra-régionaux et avec l’UE, agissant également sur le climat des affaires et l’accès au financement.
Avec un marché estimé à plus de 300 millions de consommateurs, la CEEAC projette à moyen terme, d’atteindre un taux d’échanges intra-régional de 10%. Un accroissement des échanges économiques et commerciaux qui passe également par le développement des infrastructures de communication d’autant que plusieurs pays sont séparés par des frontières naturelles.
Avec Financial Afrik