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Afrique centrale : une mission de la ZLECAF pour évaluer les corridors

L’heure est à l’implémentation des résolutions l’Union Africaine (UA) après le 36ème sommet des chefs d’Etat tenu du 18 au 19 février 2023 à Addis-Abeba en Ethiopie, autour du thème « Accélération de  la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine ». S’appuyant sur les recommandations des dirigeants du continent, le secrétariat général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) a dépêché une mission sur le terrain pour évaluer les corridors de l’Afrique centrale.

Après le coup d’envoi par le Cameroun le 21 février dernier, cap a été mis sur le Gabon, la délégation devant poursuivre son périple par le Congo, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad afin de toucher les réalités des différents corridors. Objectif, amener les pays de la sous-région à adopter des mesures commerciales appropriées afin de renforcer le commerce intracommunautaire qui se situe à peine autour de 2%. Un faible taux d’échanges commerciaux qui fait de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) la zone la moins intégrée du continent par rapport à la moyenne continentale qui est de 16%.

Déterminés à porter les échanges économiques intracommunautaires à 10% à l’horizon 2030, les pays d’Afrique centrale s’accordent sur la nécessité de mettre un accent sur le développement des infrastructures de communication, celles-ci devant s’accompagner de la levée de certaines restrictions politiques et socioéconomiques qui constituent un réel obstacle pour la libre circulation des personnes et des biens. Ainsi, plusieurs efforts s’imposent. A titre d’exemple, bien que signataires des actes communautaires consacrant l’intégration en Afrique centrale, le Gabon et la Guinée équatoriale continuent d’exiger le passeport aux ressortissants de la CEMAC et procèdent régulièrement à la fermeture de leurs frontières.  

Quoi qu’il en soit, et conformément à la décision des chefs d’Etats de l’UA portant approbation sur l’approche « corridors», la mission de la ZLECAF a affiché sa volonté d’évaluer la gestion des principaux postes aux frontières, les barrières non tarifaires existant, la coopération entre administrations intervenant dans le processus d’import et d’export, l’aspect du transit et les procédures administratives et les bonnes pratiques commerciales. La finalité étant « d’évaluer, apprécier et corriger les insuffisances relevées sur le long desdits corridors ».

Faut-il le préciser, dans le cadre de la ZLECAF, les droits de douane de 90 % des marchandises libéralisées seront réduits au plus tard en 2030 et de 7 % en 2035. Les pays étant autorisés à taxer 3 % des biens produits. Avec 1,3 milliard de consommateurs, l’Afrique représente théoriquement le plus important espace économique au monde. Le continent pèse à peine 2% du commerce international entend élargir ses parts de marché, ce qui passe d’abord par l’amélioration des échanges économiques et commerciaux à travers le continent. 

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