Economie et Finance

Décaissement : le FMI salue « le redressement de l’économie » camerounaise

L’économie camerounaise a amorcé une phase de redressement au cours des derniers mois avec la  reprise de la croissance en dépit des crises multiformes qui continuent de secouer l’environnement international conjuguées aux aléas endogènes. Ce regain d’activité intervient au moment où le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 45 milliards de FCFA (73 millions de dollars) dans le cadre de la troisième revue des accords triennaux au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

Ces ressources portent à 260 milliards de FCFA (420 millions de dollars), le montant des décaissements suite à l’approbation en juillet 2021 d’un crédit de 375 milliards de FCFA (689 millions de dollars) pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du Cameroun sur une période triennale 2021-2024.

« L’économie camerounaise se redresse, dans un contexte mondial incertain et plus difficile », s’est félicité le FMI. La croissance est estimée à 3,4 % en 2022, soutenue par la hausse des prix du pétrole et de la production hors pétrole tandis que l’inflation globale est estimée à 6 % à fin 2022. Par ailleurs, « le déficit budgétaire global se résorbe, passant de 3 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2021 à environ 1,8 % en 2022, en raison de la hausse des recettes pétrolières ». En revanche, « le déficit primaire hors pétrole se creuse, passant de 3,9 % du PIB en 2021 à 4,5 % en 2022, sous l’effet principalement de l’augmentation des subventions sur les prix des carburants. La croissance du PIB réel est projetée à 4,3 % en 2023 et devrait s’établir en moyenne à 4,5 % à moyen terme » a souligné Bretton Woods.

En tout état de cause, « la performance du Cameroun dans le cadre du programme est mitigée » puisque deux des six critères de réalisation quantitatifs à fin décembre 2022 et trois des cinq objectifs indicatifs à fin juin et fin septembre 2022 n’ont pas été respectés. Conséquence, « bien que des mesures importantes aient été prises pour faire avancer les réformes structurelles longtemps retardées, les progrès sont lents dans certains domaines clés ».

Dans la perspective de conduire ce programme jusqu’à la fin, les autorités ont décidé de mettre en œuvre des mesures correctives pour remédier aux objectifs manqués et, de manière plus générale, accélérer les réformes  « pour libérer l’abondant potentiel de croissance du Cameroun » conformément à la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans la Stratégie nationale de développement (SND). Des mesures nécessaires insiste le FMI pour améliorer l’efficacité des investissements, renforcer l’inclusion financière et améliorer le climat des affaires. Ce qui suppose le renforcement de la transparence, de la gouvernance, de la lutte contre la corruption en vue d’assurer la stabilité du secteur financier.

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