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CEMAC : la BEAC redoute une inflation persistante révise certains indicateurs

L’inflation reste l’un des facteurs défavorables pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) renseigne le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au terme de sa première session annuelle le 27 mars 2023 à Yaoundé. Une situation incertaine qui a amené la Banque centrale à procéder à la révision de certains indices dans la perspective de contenir une inflation galopante et anticiper une récession éventuelle.

La tendance haussière constatée depuis l’année dernière avec un taux communautaire de 4,6% devrait se poursuivre pour atteindre à 6,4 % en 2023, largement au-dessus de la norme communautaire de 3,0 %. Cette inflation généralisée touche la plupart des produits est dopée entre autres par la récente hausse des prix des carburants et son effet boule de neige avec notamment une forte contribution de la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » de 18,0 %, contre 5,6 % un an plus tôt.

Toutefois, en dépit d’un contexte de hausse quasi-continue du niveau général des prix, le CPM a noté une poursuite de la reprise des activités économiques avec les prévisions d’une croissance économique de 2, 7 % en 2023 après 2,9 % en 2022. De même, l’on signale un repli de l’excédent du solde budgétaire global de 2,5 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2022 à 1,9 % un an plus tard, et de celui du compte courant, qui reviendrait à 0,9 % du PIB en 2023 après 7,4 % en 2022. Sur le plan de la monnaie, la masse monétaire et le crédit à l’économie augmenteraient respectivement de 9,9 % et 10,01 %.

Ainsi, en prévision d’une dynamique haussière persistante de l’inflation et conformément à l’objectif final de stabilité interne de la monnaie, le CPM a décidé de relever de 50 points de base le Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) de 4,50 % à 5,00 %  et le Taux de la facilité de prêt marginal de 6,25 % à 6,75 %. Restent inchangés, le Taux de la facilité de dépôt à 0,00 % et les coefficients des réserves obligatoires à 7 ,00 % sur les exigibilités à vue et 4,50 % sur les exigibilités à terme.

Des incertitudes qui nécessitent pour les pays de la CEMAC plus de rigueur et d’efficience dans l’implémentation des programmes économiques et financiers. 

Avec Financial Afrik

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