Tresor Pay : l’Etat veut mobiliser 800 milliards de FCFA
Le gouvernement par le biais du Ministère des Finances, a procédé le 07 août 2023 au lancement de la campagne de sensibilisation et de vulgarisation de l’application Tresor pay matérialisant ainsi les opérations de dématérialisation des procédures de paiement implémentées par la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM). A travers cette numérisation des moyens de paiement, les pouvoirs publics entendent améliorer de manière considérable, les recettes non fiscales.
Autrement dit, la plateforme Tresor Pay vise à digitaliser des transactions financières pour plus d’efficacité, surtout qu’il est question pour les pouvoirs publics de « finaliser l’opérationnalisation de la réforme du Compte Unique du Trésor, de digitaliser les moyens de paiement public, de sécuriser le circuit d’encaissement des recettes publiques en limitant l’utilisation des espèces dans les services financiers de l’Etat et, enfin, de maîtriser les risques d’atteinte à la fortune publique », a insisté le Ministre des Finances, Louis Paul Motazé.
D’après des études, sur un potentiel estimé à 800 milliards de FCFA par an, l’Etat peine à collecter 50 milliards de FCFA de recettes des services d’assiette. C’est pour atteindre les objectifs de collecte et de recouvrement que de nouvelles mesures ont été prescrites dans l’élaboration de la Loi des Finances 2023, interpellant les administrations sectorielles génératrices des recettes non fiscales à une mobilisation accrue desdites recettes. Dans ce sillage, d’autres chantiers ont été engagés, entre autres, la digitalisation des moyens de paiement dans l’optique de sécuriser le circuit d’encaissement des recettes publiques ainsi que la limitation de la circulation des espèces dans les services financiers de l’Etat en vue de lutter contre les déperditions de ressources.
Mis en œuvre avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale (BM), Tresor Pay est encadré par un ensemble de textes communautaires qui définissent les statuts et obligations des établissements habilités à exercer l’activité de monnaie électronique dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).