Gabon : Le Général Oligui Nguema « Président », Ali Bongo en résidence surveillée
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12 h 19 : les militaires putschistes portent en triomphe le chef de la garde présidentielle (TV d’Etat)
Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde prétorienne du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe par des centaines de militaires quelques heures après un coup d’État, aux cris de « Oligui président », dans des images retransmises par la télévision d’État.
Cette vidéo passait en boucle à la fin d’un communiqué lu par un colonel entouré d’officiers de la GR, la plus puissante unité de l’armée gabonaise, annonçant que Ali Bongo était « en résidence surveillée » quelques heures après l’annonce de sa réélection au terme de 14 années au pouvoir.
- 10 h 56 : des scènes de joie à Libreville et Port-Gentil
Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, non loin du centre, un membre du personnel de l’AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier : « C’est la libération ! » ou encore « Bongo dehors ! ». Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes au visage masqué. Selon cette source, des militaires à bord d’un pick-up ont levé les bras en signe de victoire et ont été applaudis par la foule.
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé mercredi à la télévision avoir pris le pouvoir en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales, peu après l’annonce de la victoire du président Ali Bongo à l’élection présidentielle.
- 10 h 46 : le président Ali Bongo en résidence surveillée (militaires putschistes à la TV d’État)
Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », annoncent les militaires auteurs d’un coup d’État dans la matinée.
« Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d’État par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).
Un groupe d’une douzaine de militaires et de policiers gabonais a annoncé, mercredi 30 août, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l’annulation des élections au Gabon, la dissolution de « toutes les institutions de la République » et la « fin du régime ».
Parmi ces militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. L’intervention a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ère.
Cette déclaration a eu lieu juste après l’annonce officielle de la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle avec 64,27% des voix. Au pouvoir depuis 14 ans, le président sortant briguait un troisième mandat aux élections de samedi 26 août qui ont regroupé trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux, tous sur un seul tour.
Le sort d’Ali Bongo Ondimba, dont la famille dirige le Gabon, pays riche en pétrole depuis plus de 55 ans, n’était pas connu dans l’immédiat. Le quartier de sa résidence était très calme mercredi matin, selon des témoignages. Ali Bongo est apparu pour la dernière fois en public samedi lorsqu’il est allé voter.
Avec France24