Economie et Finance

Préparation du budget 2024 : La lettre de cadrage de Paul Biya

Le Président de la République a signé le 30 août 2023, une circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2024. Elle présente le contexte macroéconomique, fixe les objectifs de l’action publique, les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions pratiques pour l’élaboration du budget de l’État au titre de l’exercice 2024.

Ci-dessous, les grandes articulations du texte présidentiel :

La préparation du budget de l’État pour l’exercice 2024 tient compte du contexte macroéconomique mondial et national et s’inscrit ·dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la politique de développement économique, social et culturel de la Nation, sous-tendue par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Elle poursuit également la réalisation du plan de relance économique postCOVID-19, ainsi que le Programme économique et financier conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Cette préparation est placée sous le signe d’un budget d’impact socio-économique. Dans ce cadre, un accent particulier devra être mis sur la mise en service des grands projets de première génération ; la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération ; le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation ; la poursuite de la mise en œuvre des plans et programmes de reconstruction des régions affectées par les crises, en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-ouest et dé !’Extrême Nord ; la poursuite de la mise en œuvre de la politique de l’import/substitution ainsi que le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire.

Le processus d’élaboration du Budget 2024 devra poursuivre l’exécution des actions contenues dans le Plan Global de Réforme des finances publiques afin de renforcer 1 www.prc.cm l’usage du budget-programme aussi bien dans son processus de préparation que dans sa présentation, son exécution et son suivi-évaluation.

Au plan national, la croissance a été révisée à 3,8% en 2023 contre 4,2% retenue pour la loi de finances initiale, du fait de la dégradation des perspectives de l’économie mondiale et des dernières évolutions de la conjoncture nationale. Du côté de l’offre, le secteur pétrolier devrait reculer de 1,8% en 2023, du fait de la baisse de la production pétrolière. Dans le secteur non pétrolier, la croissance est projetée à 4,2% contre 4,5% initialement prévue, suite au renchérissement des coûts de production et aux difficultés d’approvisionnement en matières premières dont les industries manufacturières continuent de faire face. Concernant les emplois du PIB, la consommation des ménages devrait progresser de 3,0%, en raison de l’évolution favorable des revenus agricoles, des crédits à la consommation, des transferts de la diaspora et des mesures prises par le Gouvernement pour atténuer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat. Par contre, l’investissement devrait ralentir à 2,6% contre 3,4% en 2022, en lien avec la baisse des investissements publics. 14.S’agissant des prix, l’inflation est estimée à 5,9% en 2023 contre 3% initialement prévue, en raison de la prise en compte des effets du réajustement des prix du carburant à la pompe et ses effets induits sur les autres produits.

En 2024, les perspectives économiques du Cameroun demeurent positives, bien qu’empreintes d’incertitudes en lien avec l’environnement international. La croissance du PIB réel est projetée à 4,3% dont 4,6% pour le secteur non pétrolier et -2,2% pour le secteur pétrolier.

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