Rentrée scolaire : 8 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école
Ce 04 septembre 2023, les carillons de la rentrée scolaire 2023-2024 ont retenti sur l’ensemble du territoire national où plus de huit millions d’élèves de la maternelle au secondaire en passant par le primaire, ont repris le chemin de l’école d’après des chiffres compilés du ministère de l’Education de base (MINEDUB) et du ministère des Enseignements secondaires (MINESEC).
Un éternel recommencement pour la communauté éducative qui fait pratiquement face aux mêmes problèmes, aussi bien financier, matériel, logistique, organisationnel ou structurel. Malgré ces difficultés, élèves, enseignants, parents et pouvoirs publics sont au rendez-vous de la transmission des connaissances et de la formation intégrale de l’Homme, en ce sens que la jeunesse décrite comme « le fer de la lance de la Nation », est le Cameroun de demain.
Au-delà du manque d’argent qu’éprouvent de nombreux parents pour s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants et pour l’achat des fournitures scolaires, en dépit de l’insuffisance des structures d’accueil pour une meilleure insertion scolaire des apprenants, sans oublier les difficultés matérielles dont font face des enseignants, l’on espère que le train de l’année scolaire qui a démarré ce lundi ira jusqu’à la gare, et que les pouvoirs publics prendront toutes leurs responsabilités pour garantir une formation adéquate aux élèves.
Dans une société en pleine déliquescence morale, on espère que les enseignants joueront intégralement leur partition non seulement en dispensant des enseignements sous le prisme de la déontologie et de l’éthique professionnelle, en affichant un comportement exemplaire qui puisse amener les élèves à y trouver des modèles. Autrement dit, la recherche du bien-être matériel ne devrait pas ausculter les valeurs d’intégrité, de l’endurance, de solidarité car les enseignants ne doivent jamais oublier qu’ils ont le devoir de former de bons citoyens sur qui la Nation compte. Les enseignants doivent malgré tout, rester des modèles et non ces « affairistes » qui se retrouvent dans les histoires de mœurs et se livrent souvent en complicité avec leurs élèves aux acticités sexuelles, à l’alcoolisme, au tabagisme, au trafic de notes et tous les autres fléaux sociaux.
Et que dire des enfants eux-mêmes ? Ceux-là pour qui tout le pays se mobilise ? A quelques exceptions, ces enfants ne sont ni obéissants, ni respectueux envers les aînés, qu’ils soient parents ou formateurs. D’aucuns diront qu’ils sont le produit de leur époque. Soit ! On appartient toujours à une époque. Mais beaucoup d’entre eux sont en réalité des malfrats qui se cachent derrière l’uniforme scolaire pour commettre leurs forfaits : vol, sexe, alcool, tabac, jeux du hasard et tous les autres maux que l’on peut imaginer. Pour preuve, c’est bien ces élèves qui se livrent à des scènes de partouzzes, vont à l’école armés d’armes blanches, commettent des violences physiques et morales sur les parents et enseignants, participent à des gangs…Evidemment, il arrive que dans leur déperdition, ces caïds entrainent y compris par force d’autres enfants grossissant ainsi les rangs de « marginaux sociaux ».
C’est dire le travail de chaine que parent, enseignant et l’ensemble de la société doit mener pour former des « citoyens responsables », car un enfant « mal éduqué » constitue une charge aussi bien pour sa famille, son entourage, ses camarades, bref pour la société toute entière. Plus qu’une rentrée scolaire certificative, il s’agit d’une école pour la vie, raison pour laquelle tous les maillons de la chaîne doivent s’impliquer pour assurer une formation intégrale aux enfants en tenant compte de l’environnement politique, économique, social et culturel.
Bonne rentrée et fructueuse année scolaire.