BDEAC : vers l’implémentation du Plan stratégique de développement
Après la double approbation de l’assemblée générale et du conseil d’administration en août dernier, la direction générale de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) multiplie des incitatives pour la mise en œuvre du Plan Stratégique 2023-2027. Même si l’on s’est gardé de publier un chronogramme d’activités, la rencontre le 29 août 2023 entre le président de la BDEAC, Dieudonné Evou Mekou et le ministre équato-guinéen des Finances et du Budget Fortunato Ofa Mbo Nchama, par ailleurs président du conseil d’administration et de l’assemblée générale, participe de cette logique, rassure-t-on.
Dénommé « Azobé », ce plan quinquennal a reçu l’onction des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est présenté par ses initiateurs comme « un processus de transformation de l’Institution de financement du développement de la sous-région ». Pour y parvenir, la BDEAC s’est inscrite sur « une dynamique de profonde mutation », d’autant que la Banque entend mobiliser plus de ressources financières après l’examen et la validation par les organes sociaux de la politique de réformes de la banque avec un accent sur la mobilisation des ressources, les propositions de financement et les notes d’information et l’augmentation du capital ainsi que le renforcement du système de gestion environnementale et sociale.
Dans cette perspective, les actionnaires ont décidé en juillet dernier de porter le capital de la Banque de 1200 milliards de FCFA (2 milliards de dollars) à 1500 milliards FCFA (2,5 milliards de dollars), de même qu’il a été décidé de la révision des statuts, la politique générale des financements ainsi que la politique de mobilisation des ressources.
C’est ainsi qu’au titre de la mobilisation des ressources, la BDEAC envisage le lancement d’un emprunt obligataire d’un montant de 100 milliards FCFA (169 millions de dollars) par Appel public à l’épargne (APE). Par ailleurs, la BDEAC a consenti le financement pour un montant total de 35 milliards FCFA (59 millions de dollars) pour les secteurs de l’immobilier et de la santé sur la cartographie des risques de la banque. « Autant d’engagements visant à favoriser l’instauration dans ses activités des comportements équitables et durables ainsi que la prise en compte des spécificités culturelles, socio-économiques et religieuses de ses zones d’intervention » s’était félicité le conseil d’administration.