Economie et Finance

Autoroute Yaoundé-Douala : 1000 milliards de FCFA pour la seconde phase

Suite à l’annonce du chef de l’Etat Paul Biya dans son message de présentation des vœux à la Nation le 31 décembre 2023, les travaux de construction de la seconde phase de l’autoroute reliant Yaoundé la capitale à Douala la métropole économique devraient reprendre au cours du premier trimestre 2024, mettant ainsi fin à une attente de trois ans. Il s’agit d’un itinéraire de 140 km, dont la réalisation des quatre voies devrait coûter près de 1000 milliards de FCFA. Ce tronçon viendrait ainsi compléter la première phase construite sur un linéaire de 60 km pour près de 424 milliards de FCFA.

Selon le ministère des Travaux publics, la construction de la phase 2 de cette infrastructure routière se fera en trois étapes, c’est-à-dire de Bibodi dans le département du Nyong et Kellé, région du Centre à Edéa dans le département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral pour une distance de 40 km, puis, Edéa-Entrée Est de Douala et enfin, la voie de contournement de la cité-capitale économique. Suite à un accord-cadre signé le 12 janvier 2024, le consortium China First Highway Engineering Corporation (CFHEC) a été retenu pour la réalisation des travaux, cette filiale du conglomérat China Communications Construction Company (CCCC) ayant déjà réalisé la première phase de l’autoroute Douala-Yaoundé.

L’option du gré à gré décidée par la présidence de la République contenue dans « la correspondance N-B63/SG/PR du 30 novembre 2023, relative à la signature d’un contrat avec l’entreprise susmentionnée, pour la construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala » met fin au processus lancé en mars 2020 pour la sélection des entreprises ou groupements d’entreprises devant assurer la réalisation des travaux sur le modèle Partenariat public-privé (PPP). Cet appel d’offres avait du reste débouché sur la pré-qualification de 03 entreprises en l’occurrence, le groupement français Sogea/Satom-Fayat-Vinci, la firme portugaise Mota Engil et le groupement chinois Sinohydro-Pcrb-Sdhs.

D’après des sources proches du dossier, avec l’approche PPP, « le démarrage des travaux était lointain, voire incertain », raison pour laquelle les autorités camerounaises ont finalement opté pour le gré à gré, tenant principalement tenu compte de la surface financière du géant chinois, ce que ses concurrents ne semblent pas disposer, sans oublier les difficultés de l’Etat à mobiliser sa quote part dans les délais impartis pour la construction de ce genre d’ouvrages.  Pour financer de cette deuxième phase, le Cameroun devrait contracter un prêt auprès d’Eximbank de Chine principalement, tandis que CFHEC a marqué sa disponibilité à préfinancer la reprise des travaux en attendant que les fonds publics soient disponibles.

Faut-il le préciser, le premier tracé de l’autoroute Douala-Yaoundé (2011) en forme « étoile » jugé « trop onéreux » devant relier Yaoundé-Yingui, puis Yingui-Douala et Yingui-Bafoussam a été abandonné au profit d’un tracé « simplifié ». Après la réalisation de la première phase entre 2014-2021, il est à espérer que la reprise des travaux annoncée plus mars prochain au plus tard sera effective jusqu’à la réalisation définitive de l’autoroute, permettant ainsi une fluidité du trafic entre les deux principales villes du pays.  

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