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Saison cacaoyère 2023-2024 : Les chiffres clés de l’or brun

Le lancement le 08 août 2024 de la saison cacaoyère 2024-2025 à Mvengué dans le département de l’Océan, région du Sud, a permis aux acteurs de cette filière, de faire le bilan de la précédente saison qui a pris fin le 15 juillet dernier. D’après les données compilées par l’Office national du cacao et du café (ONCC), il ressort que la production cacaoyère s’est élevée à 263 725 tonnes en 2023-2024, soit une légère hausse de 1,17% par rapport aux 263 613 tonnes de la campagne précédente.

La plus grande satisfaction vient certainement des producteurs, qui ont réalisé avec bonheur, les cours évolutives tout au long de la saison. Ainsi, les prix bord-champ sont partis de 1 150 FCFA le kg (2 023 FCFA en valeur FOB ou prix final des fèves rendues à bord du bateau) pendant les trois premiers mois pour se situer à 6 300 FCFA le kg (5 648 FCFA en valeur FOB dès le deuxième trimestre. Selon l’ONCC, cette hausse des cours a permis d’engranger 488,8 milliards de FCFA contre 265,3 milliards de FCFA lors de la précédente campagne, soit une augmentation de 223,4 milliards de FCFA, ce qui correspond à un accroissement de 84% en valeur absolue.

Le cacao camerounais s’est nettement bien vendu sur le marché international, une « production de qualité » selon le Ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana qui devrait se poursuivre pendant la saison en cours. Très sollicité parce que d’excellente qualité, l’or brun camerounais a été vendu dans 17 pays, les destinations les plus prisées étant l’Europe, 79,96%, l’Asie, 19,61% et l’Afrique de l’Ouest, 0,43%. Les principaux exportateurs Telcar (35,10%), OFI CAM (24,89%) et Sbet (9,88%).

Au chapitre des insatisfactions, force est de constater que la transformation locale qui devrait représenter au minimum 30% de la production a du mal à se réaliser. Bien que des capacités cumulées de transformation dépassent 100 000 tonnes, seulement 85 789 tonnes de fèves ont été transformées au Cameroun en 2023-2024, enregistrant une baisse de 3 415 tonnes par rapport aux 89 204 tonnes de la campagne 2022-2023.

Si la production du cacao stagne, c’est en grande partie à cause de la situation sociopolitique instable dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, importants bassins de production. Cette situation fait qu’en sorte qu’une importante quantité de cacao est vendue clandestinement vers les pays voisins, sans oublier l’abandon des plantations pour raison d’insécurité. Par ailleurs, avec les nouveaux vergers qui entreront en production cette année et surtout l’engouement observé autour de la culture de cacao suite à la hausse des cours observées lors de la précédente campagne, tout laisse croire que la barre d’une production annuelle de 300 000 tonnes de cacao pourrait être dépassée.  

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