Investissement : Le financement islamique au secours des PME
«Des moyens de financement plus accrus seront mis à la disposition des entreprises pour leur permettre de développer leurs activités».
Ce système de financement constitue une bouffe d’oxygène les unités de production, notamment les Petites et moyennes entreprises (PME) en butte aux crédits bancaires désormais éligibles au financement islamique. C’est ce qui découle de la signature en juin dernier à Sharm El-Sheikh, en Égypte, d’une convention de partenariat entre la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) et Afriland First Bank (AFB).
D’un montant de 26 milliards de FCFA (40 millions d’euro), les fonds débloqués par la SID sont co-financés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Cette troisième convention porte à 65,5 milliards de FCFA (100 millions d’euro) le montant global mis à la disposition d’AFB.
Selon les termes de l’accord, des fonds mobilisés sont destinés « d’une part, d’accroître davantage son engagement sur le segment des PME et PMI et, d’autre part, de promouvoir le financement islamique dans le milieu de l’entreprise ».
Au regard de l’environnement économique difficile avec diverses crises socio-politiques qui impactent négativement sur les activités, ce mécanisme de financement pourrait éviter la banqueroute à de nombreuses PME. Ledit financement conforme à la loi islamique (charia), basé sur la répartition équitable de la richesse et l’interdiction du profit n’est pas répandu au Cameroun
Des organisations patronales, notamment le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) et Entreprises Cameroun (ECAM) situent la durée de vie des PME autour de cinq ans faute de financements bancaires.