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Digitalisation : le Guichet unique et UBA s’associent pour faciliter le transit des marchandises vers le Tchad et la Centrafrique

La facilitation des échanges préoccupe les acteurs de la chaîne logistique nationale et sous-régionale, notamment, la Centrafrique et le Tchad, deux pays de l’hinterland dont plus de 80% du volume de marchandises à l’exportation et à l’importation transitent par le Cameroun. Sous les auspices du Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur (GUCE) et de United Bank for Africa (UBA), des experts se sont retrouvés à Douala le 04 juillet 2023 pour échanger sur la problématique du « transit des marchandises à l’aune de la digitalisation des procédures et paiements ».

De l’avis des participants, l’objectif de cette rencontre est de permettre aux différents partenaires de la chaîne logistique de mettre en lumière les outils et les solutions mis en œuvre pour la facilitation des opérations de transit des marchandises. Autrement dit, lesdites assises interviennent dans un contexte général visant l’amélioration du commerce intra-africain conformément à la vision de l’Union africaine (UA) à travers la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZECLAF).

« Le Cameroun dessert les pays voisins sans littoral par un corridor terrestre en direction de la Centrafrique et du Tchad avec plus d’un million de tonnes de marchandises par an. Selon la Banque mondiale, le corridor Douala-Ndjamena représente 35% du PIB (Produit intérieur brut) des deux pays », a indiqué le Directeur Général du Guichet unique, Isidore Biyiha. Selon lui, le dialogue permanent des acteurs de la chaine logistique a permis l’implémentation de ces efforts, notamment la mise en place d’un cadre de concertation permanente à l’instar du forum tripartite Cameroun-Centrafrique-Tchad, la mise en œuvre des réformes douanières, la dématérialisation des procédures du commerce extérieur. Toutefois, compte tenu des réalités du terrain, il a relevé que des améliorations technologiques et réglementaires peuvent entraver ce dynamisme.

« Le problème de transit est un gros souci pour le Cameroun et les pays de l’hinterland. Il est question de voir dans quelle mesure nous pouvons faciliter le transit. Aujourd’hui, avec l’évolution des technologies, notamment la digitalisation, l’occasion est là pour que nous mettons ensemble ces procédures qui vont faciliter le transit. Nous sommes réunis ensemble pour voir ce qui peut être mis en œuvre parce que le Cameroun tout seul ne peut pas régler un problème majeur comme celui-là. C’est pourquoi nous avons invité ces pays frères, non seulement de participer, mais de contribuer avec l’appui d’aide de ces outils qui sont disponibles et mis en œuvre grâce au Guichet unique et aux efforts des partenaires du GUCE », a-t-il insisté.  

En dépit du fait que le processus de dématérialisation est très avancé, avec plus de cinquante procédures dématérialisées, y compris un certain nombre de procédures de transit, le travail reste immense. Raison pour laquelle « notre gouvernement est très préoccupé par les problèmes de transit. Des orientations claires ont été données. Nous sommes les acteurs sur le terrain. Nous sommes tenus de prendre des mesures qui vont dans le sens des orientations données par nos gouvernements respectifs. Ce qui est valable pour le Cameroun, l’est également pour la Centrafrique et le Tchad. Il y a un cadre de concertation qui existe, et c’est ce que nous devons implémenter », a insisté Isidore Biyiha.   

Au regard de sa position géographique et de ses atouts, le Cameroun joue un rôle stratégique pour la régulation des échanges économiques et commerciaux dans la sous-région, a souligné le Directeur Général de UBA-Cameroun. Un rôle conforme à la vision d’un développement participatif défendue et promeut par UBA qui multiple des initiatives pour la promotion des économies africaines. Dans ce sillage, a souligné Jude Anele, UBA a ouvert une ligne de crédit de 3000 milliards de FCFA destinés au financement des Petites et moyennes entreprises (PME) suite à l’accord paraphé en juin dernier à Accra, au Ghana, avec le secrétariat général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Reste que les participants notamment le Conseil des Chargeurs du Tchad et le Conseil Centrafricain des Chargeurs s’approprient des recommandations sur la digitalisation des procédures et paiements, ce qui devrait faciliter les opérations de transit.  

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